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Quelles-sont les limites de la naturopathie et du naturopathe?

Dans nos deux précédents articles, nous avons parlé du métier de naturopathe ainsi que les qualités requises pour exercer ce beau métier. Rappelons également que nous ne considérons pas la naturopathie comme une médecine, mais bien comme un ensemble d’outils naturels permettant d’agir de manière préventive afin de rétablir ou de conserver la santé et le bien-être.

Contrairement à l’Allemagne ou à la Suisse par exemple, dans la plupart des autres pays, la pratique de la naturopathie ne possède pas de cadre légal. Et bien que le statut de naturopathe n’y soit pas encore officiellement reconnu, cela n’empêche absolument pas d’exercer cette profession.

Si elle n’est pas légalement encadrée, la pratique de la naturopathie demande malgré tout le respect de certaines règles ainsi qu’une certaine éthique professionnelle. Un naturopathe honnête se d’être le faire-valoir de certaines valeurs morales et de respecter certains codes déontologiques.

Vis-à-vis des personnes qui le consultent :

  • Le naturopathe doit faire preuve d’humilité. Cela signifie qu’il doit connaître et reconnaître les limites de ses connaissances et de ce qu’il peut ou non apporter à ses consultants. S’il estime qu’il ne possède pas les compétences ou les connaissances suffisantes pour pouvoir aider son client, il se devra de le rediriger vers d’autres thérapeutes, voire même vers un médecin ou vers tout autre spécialiste compétent si cela s’avère nécessaire.

Vis-à-vis des médecins :

  • Le naturopathe ne peut en aucun cas se substituer aux médecins, c’est-à-dire qu’il ne peut ni poser un diagnostic ni « prescrire » ni prétendre soigner ou guérir.
  • Il est évident que si le naturopathe soupçonne une éventuelle maladie, il y a de son devoir d’envoyer son client chez un médecin compétent.
  • Dans la pratique, l’idéal serait que médecins (ouverts) et naturopathes collaborent afin de prendre la santé en charge de manière holistique.

Du point de vue préventif, médecin/naturopathe constitue un duo gagnant pour les personnes qui consultent ainsi que pour la sécurité sociale, évidemment peut-être un peu moins pour l’industrie pharmaceutique…

En effet, la nutrition est l’un des principaux piliers de la santé. Le médecin n’a que peu de temps à consacrer à chaque patient. Il n’a donc généralement pas le temps d’expliquer toutes les bases d’une alimentation et d’une hygiène de vie saines. C’est donc aux naturopathes que revient cette tâche essentielle. Dans cette configuration des soins de santé, chaque praticien de santé ou médecin occupe donc la place et le rôle qui lui revient.

Vis-à-vis du langage et des termes utilisés :

  • Puisque à l’heure actuelle, la naturopathie ne fait pas partie des disciplines médicales ou paramédicales, le naturopathe n’utilisera pas le terme patient pour désigner les personnes qui le consultent. Il préférera employer des mots tels que consultants ou clients.
  • De même, en tant que naturopathes il est préférable de ne pas parler de maladie ou de pathologie, mais plutôt de mal-être ou de déséquilibre., etc.
  • Lors des soins apportés, le langage naturopathique utilise des expressions telles que correction de terrain, rétablissement de l’homéostasie, drainage, détoxication ou détoxination, renforcement des forces de guérison, aide ou retour à la santé, etc.

Vis-à-vis de ces collègues naturopathes et des autres praticiens de santé dans le domaine des soins naturels :

  • Il va de soi que le naturopathe qui exerce ne critiquera et ne dénigrera aucun de ses confrères ou collègues.
  • Vu l’infinité des méthodes et des techniques que recèle la naturopathie, un naturopathe ne peut ni les connaître ni les pratiquer toutes. Il est donc intéressant qu’il connaisse et collabore avec des thérapeutes qui pratiquent d’autres type de soins naturels dont certains conviendront peut-être mieux à certains consultants.
  • La collaboration et les échanges entre thérapeutes sont toujours enrichissants à condition qu’ils s’effectuent dans le respect de chacun et avec un véritable esprit de coopération. Dans cet état d’esprit, il est impératif que ce soit le bien-être du client qui prime et non l’égo ou le profit du (ou des) thérapeute(s). De tels partenariats requièrent évidemment éthique et honnêteté de la part de tous les collaborateurs.