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La naturopathie: un art de vivre, une philosophie de vie

Nature

Si la « naturopathie » peut permettre de retrouver ou de conserver la santé par d’innombrables moyens naturels, pour ceux qui la pratiquent réellement, la naturopathie fait partie intégrante de la vie de tous les jours. Elle constitue un réel art de vivre et elle est indissociable d’un état d’esprit ‘naturopathique’. Plus qu’un ensemble de moyens « thérapeutiques », la naturopathie constitue une véritable philosophie de vie.

La naturopathie est issue d’un courant hygiéniste qui s’est mis en place parallèlement aux États-Unis et en Europe. En 1898, à New York de l’initiative de John H. Scheel et de l’Allemand Bénédict Lust (1870-1945) médecin, ostéopathe et chiropraticien émigré aux États-Unis, naîtra la première véritable école de naturopathie : l’American School of Naturopathy. On y enseigne l’hydrothérapie, l’herboristerie, la nutrition, la physiothérapie, la physiologie, la psychologie et quantité d’autres techniques thérapeutiques.

Plus tard naîtra l’American Naturopathic Association regroupant les naturopathes qui y étaient formés. Ces deux hygiénistes s’inspirent entre autres des travaux du curé allemand Sébastien Kneipp (1821-1897) fondateur d’un centre « d’hydrothérapie ». À cette époque, le concept de naturopathie prospère et l’on parle officiellement de naturopathie depuis 1895. D’autres grands noms ont marqué l’évolution de cette discipline. Ainsi Lendhy Lindhar (1853-1925) originaire de Grande-Bretagne crée un sanatorium et une école dans la banlieue de Chicago.

En France, Pierre-Valentin Marchesseau (1911-1994) apparaît comme l’incontestable figure de proue du développement de la naturopathie contemporaine. Cet homme charismatique de forte personnalité s’insurgeait contre la dictature médicale qui ne cautionne que la prise en charge de la santé par les seuls médecins omnipotents. Mettant en avant le concept de naturopathie orthodoxe, il fonde la première Faculté libre de Naturopathie en France en 1935. Il est considéré comme le maître à penser de la quasi-totalité des chefs d’école de naturopathie française actuels.

Bien qu’existant depuis la fin du 18ème siècle, dans les années 1850, une autre discipline naturelle, l’homéopathie est en plein essor aux E-U. Des établissements tels que le « New York Homeopathic Medical College and Flower Hospital » forment des médecins homéopathes américains en grand nombre (en moyenne 150 par an). L’exposition universelle de Paris en 1867 accueille 3.637 homéopathes lors du Congrès international homéopathique .

Début du 20ème, les E-U comptent encore une vingtaine d’hôpitaux homéopathiques. Simultanément, durant le premier quart de ce siècle, quelques douzaines d’écoles de médecine naturopathique fleurissent aux États-Unis. On y apprend la naturopathie proprement dite, mais également d’autres disciplines plus poussées comme l’homéopathie ou la chiropratique.

En parallèle de tout cela, se développe la médecine basée sur une approche plus scientifique, sur les médicaments chimiques et sur des interventions chirurgicales plus « lourdes ». Cette approche gagne la faveur des facultés de médecine des grandes universités d’Occident, universités qui formeront les médecins, les seuls autorisés à diagnostiquer et à traiter. En fin de compte, de nombreuses écoles de naturopathie ferment leurs portes.

Dans les années 1970, la naturopathie connaît un regain de popularité. Quelques universités américaines offrent des formations de grande qualité en 4 ans. Une nouvelle génération de naturopathes est née.

Sous d’autres horizons, en Asie et en Inde, des disciplines telles que la médecine chinoise ou la médecine ayurvédique reposent depuis des millénaires sur des fondements et des principes naturels similaires à ceux sur lesquels repose la naturopathie.

Le saviez-vous?:

Le terme « naturopathie » n’a été officiellement utilisé qu’à partir du 19e siècle. Hippocrate qui en a posé les fondements avec son fameux « serment d’Hippocrate » la pratiquait déjà au temps de la Grèce Antique au Vème siècle av. J.-C.

Du point de vue étymologique, deux théories s’affrontent. L’une affirme que le terme naturopathie vient d’une combinaison du latin « natura » qui signifie de la nature et du grec « pathos », « le mal, le ressenti ». En bref, il s’agit d’étudier ou de remédier au mal par l’intermédiaire de la nature. L’autre étymologie se réfère aux racines anglophones, « nature », en anglais et « path », qui signifie le chemin.

L’on pourrait définir la naturopathie comme un ensemble de méthodes ou de techniques visant au maintien de la santé. La naturopathie envisage la personne dans son entièreté et dans sa globalité, comme un microcosme baigné et en interaction constante avec le macrocosme qui l’entoure.

Contrairement à notre médecine actuelle, la naturopathie va tenter de rechercher les causes ou l’origine du mal-être ou du problème de santé qui affecte la personne. Si nous sommes tous physiquement constitués de la même manière, nous n’avons pas tous la même façon d’appréhender le monde. Vis-à-vis des différents stress (épreuves) qui se présentent au cours de la vie, chacun présentera un mode de réaction qui lui est propre. La naturopathie ne se substitue pas à la médecine et le naturopathe se doit notamment de ne procéder à aucun diagnostic de la maladie et ne jamais inviter à interrompre un traitement médical en cours.